 (source photo : Ouest-France) | Auteur / Source : Ouest-France
Résumé : Rémi-Auguste Temin lance un appel pour retrouver deux jeunes baigneurs qu'il a sauvés de la noyade, en juillet 1960 à Préfailles. Il aimerait savoir ce qu'ils sont devenus.
Pornicais depuis 1966, Rémi-Auguste Temin garde dans son coeur une histoire particulière. Il a sauvé deux personnes de la noyade le 14 juillet 1960, à Préfailles. Un sauvetage passé inaperçu. Une sorte d'injustice qui serre encore la gorge de ce retraité. Faute de reconnaissance officielle, Rémi-Auguste aimerait savoir ce que sont devenues ces deux personnes.
« Le 14 juillet 1960, j'avais déballé avec mon frère notre étale de pralines dans le centre de Préfailles », se souvient-il. Rémi-Auguste a alors 21 ans, c'est un beau gaillard. Né en 1939 à Sousse en Tunisie, il est arrivé en 1956 avec ses parents à Paris qui avaient tenu une pâtisserie réputée en Tunisie. « À l'âge de 10 ans, je fabriquais la praline ». Naturellement, il accompagne son frère sur les côtes françaises pour vendre praline et nougat aux abords des plages. « Nous faisions tous les marchés du coin, Pornic, Préfailles, Saint-Brevin... ».
Mais ce jour-là, « mon frère m'a permis une dilettante de trois quarts d'heure, alors je suis descendu sur la plage de Préfailles. Il y avait un attroupement en train de regarder deux jeunes ados accrochés à une barge flottante ancrée à 70 m du rivage. La mer était démontée. Il y avait bien un maître nageur mais personne n'intervenait. J'ai vu des personnes arriver avec des bouées et des longues cordes ».
« Je devais être décoré par le Premier ministre »
Sans hésiter, le jeune homme a pris les bouées et a nagé jusqu'aux jeunes. « Le premier n'était pas trop paniqué. Je lui ai enfilé la bouée et il est sorti de l'eau sans danger. Le second je lui ai mis la bouée mais, sur la plage, ils ont tiré trop vite sur la corde. Le jeune s'est retrouvé au milieu des flots. J'ai plongé pour le récupérer. Il était pétrifié. Je lui ai dit : tu fermes la bouche, n'ai pas peur, je suis là et je l'ai sorti ».
Une fois sur la plage, le temps de se « lisser les cheveux, me sécher un peu, je suis aussitôt reparti au banc de pralines. Mon frère m'a engueulé. Il a cru que je m'étais baigné. Mais au retour de la plage les témoins m'ont reconnu, ils m'ont félicité et mon frère a compris ce qu'il s'était passé. Ils ont tous acheté des pralines et du nougat. Certains me prenaient en photo. Je devais être décoré par le Premier ministre de l'époque, Michel Debré qui avait une maison à Préfailles. Mais étrangement le jour où, il y a eu un désistement. »
Le comte Fernand de Mun, maire de Pornic à l'époque, a organisé une cérémonie de félicitations avec remise de diplôme et médaille de la SNSM. Mais... c'est bien celle du courage et du dévouement qui fait défaut à Remi-Auguste. Aujourd'hui, « je veux savoir ce que sont devenus ces deux jeunes qui ont 53 ans de plus. Je veux me libérer de cette histoire que je trouve un peu injuste et avoir la conscience tranquille, avant de disparaître ».
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Rémi-Auguste Témin et des photos de lui, à l'époque où, à 21 ans, il vendait avec son frère des pralines et des nougats sur les marchés de Pornic, Préfailles, Saint-Brevin... Aujourd'hui, il raconte une histoire qui lui serre la gorge depuis bien trop longtemps... ...
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