Tous les produits de l'artisan-charcutier et de son équipe seront fabriqués et vendus sur place, dans un magasin aux normes en vigueur. Il sera alors le seul bâtiment de cet acabit dans tout l'Ouest. « Le projet d'une carrière », explique Laurent Bernier, soutenu par la commune de Chauvé.

Soutien de la Ville

« C'est un projet qui nous tient à coeur, raconte Pierre-Marie Mercière, maire de Chauvé. Nous tenons à conserver Laurent à Chauvé, pour cela nous l'aidons au maximum, avec une mise à disposition de terrains viabilisés d'une superficie de 5 000 m 2 , soit l'équivalent de trois parcelles existantes sur la zone du Bel-Air. » Pour permettre le développement du projet, la Ville a pris « la décision de profiter de l'aménagement de la départementale, à l'entrée du bourg, pour créer la liaison entre la route de Saint-Père et la zone de Bel-Air et ainsi permettre aux camions d'y accéder plus facilement. Cela sera un outil remarquable dont nous seront très fiers ».

Laurent Bernier porte le projet à bout de bras. « C'est usant moralement et physiquement », avoue-t-il. Laurent Bernier a 44 ans. Formation de boucher, CAP charcuterie, formation en pâtisserie et palais particulièrement développé, grâce au savoir-faire d'une grand-mère cuisinière, Laurent Bernier passe son brevet de maîtrise assez jeune. « J'étais le plus jeune à l'époque », se souvient-il. Travailleur, il acquiert « une bonne assise » en entreprise, avant de s'installer à son compte. À 26 ans, le 5 juillet 1996, il reprend la charcuterie de Chauvé et enchaînera, dès le 5 e jour de son installation, médailles et récompenses. Cette année, pas moins de treize récompenses en un trimestre s'ajoutent à la liste.

Trois heures de queue

Sur 17 ans, plus de 80 récompenses tapissent les murs et décorent la charcuterie ouverte en 1934, par Andréa et Jean Rouaud. Laurent Bernier a réussi à maintenir un critère qualité et, créatif. Il a hissé ses produits au zénith de la charcuterie ! Ses clients font parfois jusqu'à 3 h de queue, pour dénicher le produit unique et de qualité. Comme le dit Brigitte, une cliente : « Je préfère manger moins, mais manger bon. Ici, je retrouve les produits traditionnels faits à l'ancienne, comme dans les fermes. » Quant à Solange, elle n'hésite pas à « goûter à tous les nouveaux produits et comme c'est toujours bon, j'y reviens toujours », explique-t-elle. Comme tous, Solange et Brigitte espèrent que le projet de Laurent Bernier aboutisse ! Affaire à suivre...