Perçons le secret de la couleur pourpre
Deux coquillages de nos estrans, le pourpre et le cormaillot, étaient autrefois récoltés pour produire une teinture naturelle, la couleur pourpre. Tout près de chez nous des dépôts coquillés ont été retrouvés au Moulin de Tillac à Préfailles et aux terres aux moines à Pornic. Ces vestiges archéologiques témoignent d’une pratique ancienne qui aurait débuté à l’époque gallo romaine jusqu’au moyen-âge. Pour extraire cette teinture, il fallait briser les coquilles au bon endroit pour en extraire une glande tout en évitant de la percer. Cette glande située sous la branchie renferme un liquide jaunâtre devenant à la lumière vert, violacé puis rouge pourpre. Aujourd’hui, le pourpre et le cormaillot ne sont plus récoltés sur les rivages mais ont des choses à nous raconter. Ces gastéropodes sont en effet de très patients prédateurs. Ils percent en quelques jours un petit trou dans la coquille d’une moule ou d’une huitre puis liquéfient le corps de leur proie avant de l’aspirer avec leur langue comme avec une paille.
Pour en savoir plus sur ces deux mollusques retrouvez une présentation sur la page d’accueil de mon blog :
http://rivages.blog4ever.com